Ce dossier s'intéresse aux différentes étapes de l'évolution du livre papier et du livre numérique.

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 En fin le dernier enjeu et pas le plus négligeable l’enjeu symbolique. Symbole par excellence de la connaissance et de la mémoire, la mutation vers le numérique est-elle à même d’assurer la continuité symbolique. A n’en point douter les lisueuses  seront vecteurs de connaissance. Elles ont la capacité de rassembler une grande quantité de texte dans un espace restreint et peut être un jour à prix imbattable. L’éducation ne peut que s’intéresser à un tel support, il sera donc clairement transmetteur de connaissances à l’école et ailleurs.

Mais sera-t-il un symbole de mémoire aussi solide? Si l’on songe au fait que certains livres sont plusieurs fois millénaire, ne faut-il pas reconnaitre l’extrême durabilité du support papier. Un script numérique n’a certainement pas une durée de vie équivalente et le support technologique est fragile. On le sent donc bien faiblard ce livre numérique pour assurer une fonction mémorielle universelle.

L’enjeu est également matériel avec le risque de la disparition du bouquin papier. Les livres ne sont pas uniquement des textes, ils sont aussi des objets souvent avec un fort caractère. Un livre ce peut être aussi une belle édition avec une belle couverture et une belle reliure, un beau papier agréable au toucher, bref un texte avec un support empirique qui ne nous laissent pas indifférent et que l’on aura grand mal à oublier.

 De manière plus pragmatique on remarquera que cela entraine la perte des bibliothèques dans les salons, certains y verront sûremennt un gain de place appréciable, d'autres de nouveau la perte d'un meuble plein de charme qui savait changer une pièce.

Comme souvent il y a des enjeux économiques. Lecteurs,  éditeurs,  auteurs,  et libraires étaient les principaux acteurs de la chaine du livre. La numérisation nécessite l’apport du support numérique et donc l’apparition de fabricant de ce support, elle entraine également la numérisation des institutions. Mais dans la pratique chacun est un peu tout et n’importe quoi, ainsi amazone qui est une librairie en ligne a développé le projet kindle e est donc fabricant de liseuses, tout comme la fnac. On trouve également des éditeurs qui vendent des scripts numériques, plus comme une librairie numérisée en ligne. La chaine du livre et la forme des institutions risquent donc d’être boulversées.

Par ailleurs le problème du coût des scripts numérique est un enjeu de taille. Alors que l’éditeur voit la part du travail qui légitimait sa forte rémunération disparaitre, les auteurs ne sont pas mieux payés et les lecteurs ne voient pas vraiment le prix des livres baisser. La polémique est ouverte, mais il semblerait que cela ne puisse pas durer éperdument. Par exemple les auteurs de BD ont fondé un syndicat afin d’éviter les excès dans leur branche.